Un détour forcé pour découvrir des trésors inespérés..

Après une journée très pénible car nous avons dû faire un détour de plus de 400 kilomètres à cause d’un agent de sécurité « un peu borné », nous arrivons très tard à Tocopilla (pas vraiment la destination touristique).

Après avoir trouvé un hôtel pour la nuit, nous cherchons un endroit pour nous détendre un peu.

C’est dans une petite rue perpendiculaire au bord de mer que nous pénétrons dans un établissement de type « American cowboy Saloon».

Nous ne sommes pas passés inaperçu car Crina était la seule femme et les hommes présents étaient visiblement des piliers de comptoir !

Après avoir commandé deux bières locales et un peu de patience, nous lions conversation avec deux contremaîtres qui nous encouragent à visiter les anciennes usines de salpêtre Humberstone et de Santa Laura, sites qui font partie du Patrimoine de L’Humanité UNESCO.

(Petite vidéo pour vous mettre dans l’ambiance)

Sur leur bon conseil, nous partons le lendemain matin à la découverte.

Deux villes fantômes…et le Dixieland Charleston

Les usines de Humberstone et de Santa Laura représentent plus de 200 anciens sites d’extraction du salpêtre, où des ouvriers, venus du Chili, du Pérou et de Bolivie, vécurent dans des cités minières et forgèrent une culture pampina commune. Cette culture se manifeste dans la richesse de la langue, la créativité et les liens de solidarité, et surtout dans les luttes pionnières menées par les pampinos pour la justice sociale, luttes dont l’impact fut profond sur l’histoire sociale. Installés dans la Pampa désertique et reculée, l’un des déserts les plus arides du globe, des milliers de pampinos ont vécu et travaillé, à partir de 1880 et pendant plus de soixante ans, dans un environnement hostile pour exploiter le plus grand gisement de salpêtre du monde et produire le nitrate de soude, un engrais qui allait transformer le paysage agricole de l’Amérique du Nord et du Sud, ainsi que celui de l’Europe, tout en procurant de grandes richesses au Chili.

Le site du patrimoine industriel a été créé et développé à partir de 1872 et a été opérationnel jusqu’à la moitié du XXe siècle. Il est situé à 45 km du port d’Iquique, au milieu d’un paysage désertique. Le bien couvre une surface de 573, 48 ha, avec une zone tampon de 12 055 ha qui entoure les deux principaux sites distants l’un de l’autre d’environ 1 km. Ces deux sites se complètent car la zone industrielle de Santa Laura est mieux conservée, tandis qu’Humberstone possède des zones résidentielles et de services mieux préservés.

Chambre d’enfants maison du médecin

Cabinet du médecin

L’église Humberstone

Le Théâtre Humberstone

Cuisine typique a Humberstone

Le site d’ Humberstone conserve les attributs liés aux lieux d’habitation : quartiers résidentiels, d’habitation, espaces publics, plan aménagé selon un quadrillage régulier, avec une place principale autour de laquelle sont groupés les bâtiments communautaires. Parmi les autres attributs intéressants, on trouve les vestiges de la ligne de chemin de fer qui reliait Santa Laura et Humberstone.

La visite de ce lieu est très représentative des habitudes et mode de vie de l’époque. Nous sommes surpris en rentrant dans la maison “del medico jefe” par un tourne-disque a l’ancienne qui nous met toute de suite en ambiance des années du Charleston – que nous partageons avec vous ici.

Nous sommes très vite aspirés par les différentes pièces de vie (cuisine, salle à manger, toilettes) ainsi que par les différents métiers (médecin, mécanicien, électricien…).

Une visite incontournable pour celui ou celle qui aime se plonger dans l’histoire au quotidien !!! Des villes fantômes, avec un charme incroyable, le rajout parfait pour notre circuit dans le Chili du Nord.